Lancée depuis près d’une semaine à Cotonou, l’opération d’identification des conducteurs de taxi-moto a déjà conduit à la saisie de plus de 500 engins. Dirigée par la police républicaine, cette campagne vise à assainir le secteur du transport urbain et à renforcer la sécurité sur les axes de la capitale économique.
La traque est lancée. Depuis le lundi 19 mai 2025, la police républicaine sillonne la ville de Cotonou pour une vaste opération de vérification et d’identification des conducteurs de taxi-moto, plus communément appelés zémidjans. Objectif : contrôler les pièces obligatoires et retirer de la circulation les engins en situation irrégulière.
Sur le terrain, l’opération prend une ampleur inédite. À la date du mercredi 21 mai, plus de 500 motos ont été saisies et transférées à la fourrière centrale de Cotonou. Les agents de police, très visibles aux carrefours et points stratégiques, n’hésitent pas à poursuivre en pleine circulation les conducteurs qui tentent de fuir, parfois avec des passagers à l’arrière. Certaines de ces courses-poursuites se soldent par des chutes spectaculaires, exposant clients et conducteurs à des risques non négligeables.
Selon les règles établies, chaque conducteur doit présenter trois documents obligatoires : une pièce d’identité (ou un Certificat d’identification personnelle – CIP), la preuve du paiement de la taxe d’exploitation communale, et la carte grise du véhicule. En cas de manquement, le zémidjan est systématiquement mis en fourrière.
Cette opération de contrôle s’inscrit dans la continuité des mesures annoncées par la municipalité de Cotonou. En effet, dans un communiqué daté du 24 février 2025, le secrétaire exécutif de la mairie, Anges Paterne Amoussouga, avait informé les conducteurs d’un contrôle rigoureux à compter du 1er avril 2025. La mesure vise à éradiquer les plaques frauduleuses et à veiller au paiement effectif de la taxe annuelle, fixée à 4 800 FCFA pour les motos à deux roues et à 7 200 FCFA pour les tricycles.
Les conducteurs en retard dans le paiement sont passibles d’une pénalité équivalente à 50 % de la somme due, en plus des frais d’enlèvement et de fourrière.
À travers cette campagne musclée, la mairie de Luc Sètondji Atrokpo entend restaurer l’ordre dans le secteur informel du transport, retirer de la circulation les engins volés ou non immatriculés, et optimiser la collecte des recettes fiscales communales.
✍️Joseph MENSAH
