(D’une capacité de 7.500 copies par heure, il marque une révolution dans l’évaluation académique au Bénin)
Le Bénin franchit un cap majeur dans la digitalisation de son système éducatif. Un centre de correction automatisée des copies d’examen a été inauguré le mercredi 18 juin 2025 à la Faculté des Sciences de la Santé (FSS) de Cotonou, en présence de plusieurs membres du gouvernement. Installé à l’encablure du CNHU-HKM, ce centre ultramoderne repose sur la technologie de lecture optique, permettant de corriger jusqu’à 7.500 copies d’étudiants par heure, un record inédit à l’échelle nationale.
Un équipement de pointe pour une correction rapide et fiable
La salle de correction, dotée d’un lecteur optique de haute précision, a été officiellement mise en service en présence des ministres Benjamin Hounkpatin (Santé) et Véronique Tognifodé** (Enseignement et formation techniques et professionnels). Cette infrastructure positionne désormais le Bénin comme le troisième pays d’Afrique de l’Ouest, après la Côte d’Ivoire et le Sénégal, à disposer d’un tel dispositif.
Le ministre de la Santé n’a pas caché son enthousiasme, saluant « un tournant vers une évaluation plus juste, plus rapide et plus technologique ».
Une réponse aux défis de transparence dans l’enseignement supérieur
La mise en service de ce centre arrive dans un contexte de réformes profondes dans l’enseignement supérieur béninois. La correction automatisée par lecture optique permettra de garantir une évaluation impartiale, traçable et dépourvue de subjectivité, tout en limitant les risques d’erreurs humaines ou de favoritisme. Cette avancée représente également un gain de temps considérable pour les enseignants-correcteurs, qui pourront davantage se consacrer à la recherche, à l’innovation pédagogique et à la pratique clinique. Toutefois, elle entraîne la disparition de certaines primes liées aux corrections manuelles, un aspect non négligeable pour certains.
Un pas vers des diplômes plus crédibles à l’international
En favorisant une évaluation plus rigoureuse et transparente, ce nouveau centre contribue à rehausser la crédibilité des diplômes béninois sur le plan international. Il symbolise la volonté du gouvernement d’arrimer l’enseignement supérieur aux standards technologiques mondiaux. Une innovation salutaire qui, si elle est bien gérée, pourrait inspirer d’autres facultés du pays à suivre la même voie.
✍️ Joseph MENSAH
