(« Il est temps pour l’Afrique de construire sa souveraineté numérique » dixit, le président)
Le Président de l’Assemblée nationale du Bénin a donné le ton ce mercredi 14 mai à l’ouverture du SMSI+20 à Cotonou. Plaidant pour un espace numérique africain équitable et durable, Louis Vlavonou appelle à une mobilisation collective pour relever les nouveaux défis du numérique sur le continent.
Le Président de l’Assemblée nationale du Bénin, Louis Gbèhounou Vlavonou, a procédé ce mercredi 14 mai 2025 à l’ouverture officielle des travaux du Forum africain du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI+20), au Palais des Congrès de Cotonou. L’événement, d’envergure continentale, ambitionne de renforcer l’inclusion numérique et d’exploiter pleinement le potentiel des technologies de l’information et de la communication au service du développement durable.
Dans son discours inaugural, le Président Vlavonou a salué la tenue de ce forum au Bénin, qu’il considère comme un moment historique pour le continent. « C’est un jalon essentiel dans la construction d’un avenir numérique partagé, centré sur les valeurs d’inclusion, d’équité et de durabilité », a-t-il déclaré.
Avant lui, l’honorable Alidjanatou Saliou Arékpa, coordonnatrice du Réseau des parlementaires béninois pour le numérique et l’identification des personnes, a exprimé sa fierté de voir le Bénin accueillir une telle rencontre. Elle a adressé ses remerciements au Président de l’Assemblée nationale, au Président Patrice Talon et à son gouvernement, ainsi qu’aux partenaires techniques et financiers, pour leur engagement en faveur de la transformation digitale du pays.
Le Bénin, hôte d’un forum de portée historique
Le Président Vlavonou a rappelé les origines du SMSI, né à Genève en 2003, puis renforcé à Tunis en 2005, à travers la Déclaration de principes et le Plan d’action de Genève. Depuis lors, le SMSI est devenu un processus permanent de dialogue, de suivi et de coordination sur les enjeux numériques mondiaux.
L’orateur a mis en lumière les progrès enregistrés sur le continent, soulignant que le taux de pénétration d’Internet en Afrique est passé de moins de 10 % en 2005 à près de 45 % en 2024, selon l’Union internationale des télécommunications (UIT). Des initiatives structurantes comme le Partenariat mondial sur l’intelligence artificielle (GPAI) ou le programme e-Africa de l’Union africaine ont contribué à cette avancée.
Le forum de Cotonou marque également le 20e anniversaire du SMSI. Il s’agit donc d’un moment charnière pour réévaluer les acquis, identifier les défis persistants — notamment la souveraineté technologique, l’éthique de l’intelligence artificielle ou encore l’inclusion des femmes et des jeunes — et définir une feuille de route ambitieuse pour les années à venir.
Vers une feuille de route panafricaine
« Le SMSI 2025 doit marquer une étape décisive dans la construction d’un espace numérique africain interconnecté, résilient et au service du développement humain », a martelé Louis Vlavonou. Il a invité les participants à jeter les bases d’un dialogue renforcé sur les priorités africaines en matière de numérique, et à proposer des solutions concrètes, réalistes et adaptées aux contextes nationaux.
Durant trois jours, les participants débattront de plusieurs thématiques, dont les politiques de transformation numérique, la gouvernance des données, l’alignement des TIC avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) et l’agenda 2063 de l’Union africaine.
Ce forum constitue une opportunité précieuse pour positionner l’Afrique en acteur majeur de l’économie numérique mondiale.
✍️ Moubarack ASSOUMBOLO






