We World et le réseau WilDAF-AO, avec le soutien de l’Union européenne et du gouvernement béninois, ont officiellement lancé ce mardi 3 juin à Cotonou le projet Ouestaf. Objectif : prévenir la migration irrégulière en Afrique de l’Ouest, protéger les migrants vulnérables et renforcer la coopération régionale.
Un projet régional pour une migration responsable
Le lancement officiel du projet Ouestaf s’est tenu ce mardi 3 juin à Cotonou, en présence de représentants du gouvernement béninois et de plusieurs partenaires techniques et financiers. Porté par l’ONG italienne We World et le réseau WilDAF-AO, ce projet vise à sensibiliser les populations de cinq pays ouest-africains – Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali et Togo – aux dangers liés à la migration irrégulière.
Le projet est financé par l’Union européenne et bénéficie du soutien actif des autorités béninoises. Plusieurs représentants ministériels étaient présents, notamment ceux de l’Intérieur et de la Sécurité publique, de la Justice, des Affaires sociales, et de l’Économie numérique.
Lutter contre la traite et renforcer la protection
« Parcours régionaux pour la prévention de la migration irrégulière, la lutte contre le trafic des migrants, la traite des êtres humains et la protection des femmes et jeunes en situation irrégulière », a résumé Thierry Koudafokè, directeur pays de We World, pour définir les ambitions du projet Ouestaf.
Sur une durée de 17 mois, le programme prévoit d’accompagner 2 760 migrants dans les cinq pays ciblés. Il s’agira, entre autres, de sensibiliser les communautés locales, d’informer sur les voies légales de migration, et de renforcer les services de protection, en particulier pour les femmes et les jeunes filles souvent victimes de réseaux de traite.
Une initiative régionale soutenue par les autorités
Françoise Sossou, coordinatrice nationale de WilDAF-AO, a insisté sur l’importance de renforcer les connaissances des acteurs sur les enjeux migratoires. Elle a aussi souligné la nécessité de promouvoir un dialogue multipartite, et de mettre en place des mécanismes de coopération régionale efficaces.
Du côté des partenaires techniques, l’Union européenne, soutien historique du projet, a salué une « initiative exemplaire de dialogue entre les pays de départ et les pays d’accueil ». Son représentant à Cotonou a promis de maintenir les efforts pour « une migration sûre, ordonnée et humaine », en phase avec les cadres politiques définis pour l’Afrique à l’horizon 2030.
Une volonté partagée de faire de la migration une opportunité
Les autorités béninoises, par la voix de leurs représentants, ont exprimé leur engagement. Le représentant du ministre de l’Intérieur a déclaré que « le projet Ouestaf complète les efforts du gouvernement dans la lutte contre la migration clandestine ». Il a ajouté que « le Bénin veut faire du migrant vulnérable une priorité nationale ».
Même enthousiasme du côté du ministère de l’Économie numérique, qui a salué l’implication des journalistes et blogueurs dans la vulgarisation du projet, ainsi que du ministère des Affaires sociales, qui considère Ouestaf comme un appui aux initiatives futures du gouvernement.
Une réponse concrète aux défis migratoires
En lançant officiellement le projet, les parties prenantes ont réaffirmé une vision commune : transformer la migration en opportunité plutôt qu’en fléau. Ouestaf s’inscrit ainsi dans une logique de prévention, de coordination régionale et de protection des plus vulnérables, au cœur des enjeux migratoires en Afrique de l’Ouest.
✍️ Moubarack ASSOUMBOLO



