Le président du parti Le Libéral et deux cadres de l’administration béninoise sont poursuivis pour corruption. Dans la nuit du mercredi 21 au jeudi 22 mai 2025, Richard Boni Ouorou a été placé sous mandat de dépôt par le juge des libertés de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Deux de ses coaccusés, des hauts fonctionnaires de l’État, ont également été incarcérés pour les mêmes faits.
C’est peu avant 3 h du matin, ce jeudi 22 mai 2025, que le couperet est tombé. Le juge des libertés de la CRIET a ordonné le placement en détention provisoire de Richard Boni Ouorou, président du parti Le Libéral, ainsi que de ses deux coaccusés : le directeur des partis politiques et des affaires électorales, et un cadre en service à la Direction des Affaires intérieures et des Cultes.
Tous trois sont poursuivis dans une affaire de corruption, selon les premières informations disponibles. L’inculpation a été prononcée dans la soirée du mercredi 21 mai 2025 par le juge d’instruction, après une longue audition.
Les avocats des mis en cause ont tenté d’éviter leur incarcération en présentant des arguments de défense devant le juge des libertés. Maître Ysaine Yovogan, avocat de Richard Boni Ouorou et membre du barreau de Paris, a confirmé l’inculpation de son client pour corruption, sans fournir plus de détails sur le fond du dossier. Mais face aux réquisitions du ministère public en faveur de leur détention, la Cour a tranché.
Les trois prévenus ont ainsi été conduits sous escorte en maison d’arrêt, en attendant la suite de la procédure judiciaire. Aucune date d’audience n’a encore été communiquée à ce stade.
Ce placement sous mandat de dépôt intervient dans un contexte politique tendu, alors que Richard Boni Ouorou, récemment revenu sur la scène politique nationale, multipliait les sorties médiatiques critiques à l’égard de la gouvernance. Ce nouvel épisode judiciaire pourrait profondément rebattre les cartes à quelques mois de nouvelles échéances électorales.
✍️ Moubarack ASSOUMBOLO
