Pourquoi ces parents proches abandonnent ces dépouilles au Bénin où on respecte et vénère périodiquement les morts ?
Dans un communiqué en date du 25 mars 2025, signé par le Procureur de la république Adéola Paul Richard da Matha, publié sur la page Facebook de la préfecture de Lokossa, l’autorité judiciaire invite expressément les parents proches de 21 défunts dont les informations sont consignées dans le tableau ci-après, à venir retirer les dépouilles des défunts abandonnés dans les placards de la morgue du Centre hospitalier départemental de Lokossa depuis des années au plus tard le jeudi, 10 avril 2025.
Le communiqué précise que ce délai passé, les services compétents procéderont purement et simplement à l’inhumation collective des dites dépouilles.
Pourquoi des parents proches abandonnent dans les hôpitaux les dépouilles de leurs défunts ?
En résumé, nous sommes arrivés à comprendre que c’est à cause dans la plupart des cas des coûts exorbitants de l’hôpital à payer après que le décès soit établi, que certains parents proches abandonnent ces dépouilles qu’ils jugent inutiles sans souffle puis, ils n’ont plus les moyens pour avoir tout dépensé croyant les sauver et pourtant ils meurent.
Des listes d’ordonnances à n’en finir pour une santé qui ne s’améliore guère décourage avant que le pire n’arrive.
Dans les hôpitaux de référence, universitaires, départementaux ou de zone, les conditions de traitement coûtent très chères aux malades. Puisque ce sont les frais d’hospitalisation trop élevés et autres frais annexes que les agents sont payés. Et si après être admis, on n’y sort pas sans s’acquitter de tous les frais imposés. Et pire, si le malade décède, les parents proches ne pourront récupérer le corps que lorsqu’ils payent les soins d’assistance médicale échouée. Ce qui énerve les parents est que ce sont les frais de services que les hôpitaux réclament puisque ce sont les parents proches même qui achètent tous les produits pharmaceutiques de leurs poches. Dans ces hôpitaux, on administre rien sans qu’il ne soit acheté des parents.
Parfois, des frais d’hospitalisation et d’assistance médicale seuls avoisinent des millions FCFA. Et si le malade est décédé, l’hôpital ne remet le corps aux parents proches qu’en échange du paiement de ces frais parfois trop exagérés selon certains ayant requis l’anonymat.
Le phénomène est observé dans tous les endroits privés ou publics où on peut prêter une assistance médicale sur tout le territoire national.
Par finir, quelqu’un se demande qu’est-ce qu’on paie au juste dans les centres hospitaliers publics ?
À un autre de dire en guise de réponse à la question : » Les services sanitaires ne devraient pas être payés dans les centres sanitaires publics puisque tous les agents qui y travaillent sont payés par l’État. Or, c’est le contraire que l’on observe. Au point où on ne ressent plus la différence entre les privés et les publics. Partout, il faut acheter de carnet jusqu’aux lits et toilettes en passant par tous les produits pharmaceutiques. Il n’y a rien qu’on puisse faire à un malade sans que ses parents proches ne sortent de l’argent dans ces centres publicis ».
Dame Georgette croit comprendre que ce soit au privé comme au public, les malades ne bénéficient que des conseils et prescriptions d’ordonnance après consultation. Et s’il faut payer ces services, ce serait seulement au privé et non au public ».
Dame Adjouz se désole et dit: » Je crois que c’est l’État qui a créé les hôpitaux pour nous les pauvres. Normalement, si on va là-bas, on devrait nous donner gratuitement les soins. Au contraire dès que tu introduis ton malade, à l’entrée tu commences par sortir de l’argent jusqu’à ce qu’il soit guéri ou mort. Et la plupart des malades meurent par faute d’argent surtout en dehors de quelques rares cas ».
Monsieur Kpablè confie que c’est pourquoi certains se rabattent sur les conseils des pharmaciens qui ont aussi les produits pharmaceutiques disponibles à proposer dans tel ou autre cas. Là , il n’y a pas de carnet, pas de frais d’hospitalisation, pas de fais de consultation et autres à payer. Et dans la plupart des cas, lorsque le malade suit bien son traitement selon les conseils de son pharmacien, il recouvre la santé a peu de frais. S’il faille qu’il meurt, il va trépasser dans son propre lit et il n’aura plus de frais de morgue à payer s’il est inhumé aussitôt. La santé n’a pas de prix dit-on mais les agents des centres hospitaliers publics étouffent ».
Monsieur Sodéalo fait savoir d’emblée que le gouvernement de la rupture doit passer chaque fois dans les hôpitaux de chez nous puisqu’on nous escroque dès ton entrée et tu ne peux plus sortir si tu veux. Que les autorités de notre pays assainissant le milieu médical de notre pays pour qu’on ait aisément droit aux soins effacés. Il faut que les agents arrêtent de nous prescrire des médicaments inutiles laissant l’essentiel. L’hôpital est devenu purement commercial aussi bien au public qu’au privé malgré les efforts du gouvernement Talon ».
Est-ce pourquoi certains parents proches ne veulent pas se casser la tête pour venir verser une somme colossale pour retirer les dépouilles d’un défunt ?
Il est vrai que le béninois respectent ses morts mais à ce niveau là, c’est suicidaire pour des gens qui ont commencé par se résigner.
C’est un phénomène qu’il faut vraiment étudier dans les hauts sphères de la santé béninoise afin d’enlever de l’esprit de ces parents proches qui abandonnent les dépouilles de leur défunt.
Il y a d’autres cas où le défunt n’est connu de personnes puisque mort suite à un accident de la circulation ou bien quelqu’un en transit sur le territoire béninois qui pique une crise au cours de son voyage et meurt aussitôt admis à l’hôpital. Il y a des gens sortis de nulle part qui décèdent dans ces hôpitaux
Dans ces cas, le corps attend longtemps à la morgue sans que personne ne vienne chercher puisque les parents proches depuis chez eux croient qu’il est porté disparu.
Le ministre de la santé publique du Bénin est interpellé.
Joseph MENSAH


